Le rapport de force dans un couple peut le mener à sa perte. Dans une union sentimentale, deux forces parallèles se font face. Les deux partenaires s’aiment mais s’affrontent en permanence. Quand l’un prend le dessus, l’autre se sent menacé et riposte parfois avec hargne et fracas.
Dans certains cas, ce rapport de force peut être poussé au paroxysme, jusqu’à éteindre la flamme passionnelle, disloquer le couple et laisser les deux tourtereaux exsangues. Pour éviter d’arriver à de telles extrémités et retrouver un certain équilibre, nous vous livrons ci-dessous 5 conseils pratiques, pour éviter de devoir récupérer son ex après dispute.
1. Comprendre d’abord le rapport de force
Pour venir à bout d’un problème, il faut d’abord en comprendre l’origine, repérer ses manifestations et déceler ses répercussions. Vous savez que vous êtes en plein rapport de force avec votre conjoint(e) lorsque :
- Vous êtes continuellement en conflit avec lui/elle ;
- Un rapport de domination s’installe dans votre couple. L’un des partenaires tente en permanence de dominer l’autre, prouver sa supériorité supposée jusqu’à le rabaisser ;
- Vos tempéraments sont diamétralement opposés. À titre d’exemple, l’un est de nature joyeuse et désinvolte, l’autre est plus angoissé, plus stressé au quotidien. Dans ces cas, les étincelles sont quasi-inévitables.
Cependant, ces conduites dépeignent les rapports de force dans leur version extrême. Pour gérer le rapport de force dans un couple, il importe de comprendre qu’il n’est pas forcément hiérarchique et vertical mais peut très bien être un simple rapport d’influence. De fait, il peut y avoir un rapport de force parfaitement nuancé, basé sur un jeu de séduction, de poursuite, d’initiatives subtilement imposées à son conjoint(e), etc.
Ce qui amène les psychologues à avancer qu’il existe toujours au sein d’un couple un dominant et un dominé. Ceci dit, cela ne signifie pas qu’il y a nécessairement soumission et domination stricto sensu. Cela veut dire que l’un des partenaires occupe une position forte par rapport à l’autre. Pour donner des exemples concrets, on trouve souvent que l’un accepte passivement les goûts de l’autre. Celui qui occupe la position haute décide, par exemple, des destinations de vacances, des plats à déguster, des films à visionner, etc.
Toutefois, cette « domination » exercée par l’un des partenaires n’est pas définitive mais sujette à des fluctuations et à des alternances. Il y a, en effet, des périodes où le dominé devient momentanément dominant et vice versa. Il est donc difficile d’imaginer au sein d’un couple deux dominés ou deux dominants. L’un et l’autre jouent des rôles temporaires et interchangeables.
2. Rétablir le dialogue
De la discussion jaillit la lumière. Pour gérer le rapport de force dans un couple, la communication non-violente est primordiale. Si vous souhaitez reconquérir votre ex ou éviter de perdre votre conjoint(e) actuel(le), il est impératif de faire table rase du passé et de mettre les choses à plat. Ce n’est que lorsque les blessures du passé sont guéries qu’adviennent les changements.
Une fois le passé apaisé et que lesdites blessures ne sont plus entretenues, systématiquement réveillées et titillées, vous serez aptes à évoluer dans votre relation. Cela signifie que vous devez modifier votre façon de communiquer avec votre partenaire, d’opter pour une communication plus sereine et consensuelle. Sans doute avant tout était-il prétexte aux critiques et aux reproches, ce qui rend la relation infernale, voire impossible.
En d’autres termes, quiconque souhaitant gérer le rapport de force dans un couple doit écouter l’autre, prendre en considération ses désirs et besoins. L’on est tenté, lorsque le couple est en tension, de saisir chaque opportunité qui se présente pour prendre le dessus sur l’autre. Ces automatismes infernaux doivent être abandonnés au profit de l’écoute et du dialogue.
Mettez-vous autour d’une table, dans les meilleures dispositions possibles, et laissez votre (ex-)partenaire vider son sac. Écoutez-le/la attentivement sans l’interrompre. Laissez-le/la aller au bout de son discours, quitte à s’épancher longuement, pour vous dire tout ce qu’il/elle a sur le cœur.
Si avant, vous étiez enclin(e) à lever les yeux au ciel, à prendre la fuite ou à claquer des portes lorsqu’il/elle se plaint de vos travers, faites désormais l’effort d’écouter. Montez-lui que de ce point de vue-là vous avez changé, évolué, mûri. Récupérer son ex après un faux départ de ce genre est plus que facile.
En revanche, écouter n’est pas synonyme d’acquiescer passivement et de dire amen à tout. Le dialogue, par définition, s’établit à deux. Il s’agit là non pas de se soumettre complètement à l’autre mais de trouver un terrain d’entente. Il s’agit également d’échanger mutuellement sur ce qui empêche le couple d’être heureux et épanoui, d’entendre les remontrances de l’autre et de condescendre à changer de comportement, de trouver enfin des solutions pragmatiques.
3. Faire des concessions
Pour beaucoup, faire des concessions rime avec faiblesse et manque de personnalité. Il n’en est rien, pour pouvoir accepter des compromis, il en faut une bonne dose d’amour et de maturité. Cela signifie tout simplement que vous aimez suffisamment votre moitié pour lui céder certaines choses.
Néanmoins, céder à tous les caprices de l’autre sans rechigner est tout aussi néfaste et improductif que de ne rien céder du tout. Il est important que les efforts soient fournis par les deux partenaires afin d’être à même de gérer le rapport de force dans un couple.
Il est essentiel de comprendre que sans concessions, aucun couple – aussi solide soit-il – ne peut durer. Il est commun de constater que les contraires s’attirent. Naturellement, les deux partenaires ont des idées différentes, voire divergentes, des attentes non forcément concordantes. Il faut, par conséquent, trouver des solutions convenant à chacun sans faire abstraction des volontés de l’un ou l’autre. Il ne faudrait donc pas hésiter à faire des concessions pour gérer les rapports de force dans un couple. Pour cela, gardez à l’esprit deux points cruciaux :
- Contrairement aux idées reçues, les femmes ne sont pas naturellement disposées à faire des compromis plus que les hommes. La propension à faire des compromis n’est pas dictée par le genre sexuel ; elle est plutôt liée à la personnalité. Pour garantir la réussite et la pérennité d’un couple, il va falloir trouver un juste équilibre entre la volonté de contrôler et lâcher du lest lorsque la situation l’impose. Si, à titre illustratif, l’un des partenaires est plutôt dominant, il a tout intérêt à afficher plus de souplesse et de flexibilité afin de gérer les rapports de force dans un couple. Accordez-vous donc suffisamment de temps pour prendre conscience de la répartition des caractères au sein de votre couple. Celui ou celle qui s’impose à l’autre travaillera à faire des concessions pour un avenir plus serein.
- Tous les avis contraires ne se règlent pas à coup de compromis. Il est très peu conseillé de s’épuiser à faire constamment des compromis pour des problèmes de moindre importance. Choisir le menu du soir ou un cadeau pour un proche ne nécessite pas véritablement un compris. Laissez-les préférentiellement pour des problématiques plus importantes et urgentes. En effet, en fonction de la situation et du contexte, vous pouvez volontiers céder ou au contraire camper sereinement sur vos positions. Si les concessions sont indispensables quand les enjeux sont importants, elles sont contre-productives quand les enjeux paraissent futiles à vos yeux. Céder, en l’occurrence, ne fera qu’encourager votre partenaire à récidiver même quand la situation n’exige pas de vous de faire des concessions monstres.
4. Établir des limites claires
On ne peut gérer les rapports de force dans un couple sans fixer de limites claires. Effectivement, après que le dialogue est rétabli et que les deux parties sont d’accord pour faire quelques compromis, il est temps d’établir certaines limites afin d’empêcher le couple de sombrer à nouveau dans la confusion et la noirceur.
Tracer des limites n’a rien de péjoratif ou de contraignant, bien au contraire. Ce faisant, vous montrez à votre partenaire que vous avez de la dignité et que vous savez vous faire respecter. Être en couple ne veut surtout pas dire abandonner sa personnalité, faire fi de ses goûts et préférences. Faire inconditionnellement plaisir à l’autre en piétinant sa fierté ne mène pas bien loin.
D’où l’importance de circonscrire clairement des bornes à ne franchir sous aucun prétexte. Ceci est valable même dans le cadre de votre sexualité : si vous n’indiquez pas à votre complice de jeu des limites à ne pas franchir, il pourrait les dépasser à votre plus grand dam. Discutez-en donc clairement en ne vous sentant aucunement coupable ou gêné(e). Ainsi, vous n’en serez que grandi(e) dans son estime à condition, bien sûr, d’y mettre les formes et de trouver les mots justes.
5. Comportements à bannir
Afin de gérer le rapport de force dans un couple, il convient, pour finir, d’éviter soigneusement certains comportements toxiques. On les croit parfois productifs et on en use pour faire réagir l’autre ou l’éveiller à certaines réalités, en fait, on ne fait qu’envenimer les choses et écourter la durée de vie du couple. Sont donc à proscrire :
- Le chantage émotionnel : les personnes dominantes ont tendance à satisfaire vaille que vaille leurs désirs. Ils acceptent difficilement les réponses négatives et font tout pour faire changer l’avis de leur partenaire. Évitez donc les phrases de type « si tu m’aimes vraiment, tu le feras » surtout s’il s’agit simplement de prendre part à un déjeuner dominical ou faire les courses. Ce chantage émotionnel n’aide nullement à gérer le rapport de force dans un couple.
- Le silence radio : se murer dans le silence parce que votre partenaire ne vous a pas, par exemple, accompagné à l’anniversaire d’un ami n’est pas nécessaire. L’ignorer pour cela l’encouragera, par ricochet, à faire de même. Vous risqueriez ainsi de vivre dans un cercle vicieux.
- Les menaces : la plupart du temps, lorsque le/la dominant(e) constate que son pouvoir est en danger et qu’aucune de ses techniques de manipulation ne fonctionne, il/elle aura tendance à formuler des menaces, comme vous quitter sur-le-champ. Ce genre de comportement aboutit généralement à une relation toxique qu’il convient de fuir.
En somme, il est clair que quiconque se reconnaissant dans ces comportements n’adopte pas la meilleure des stratégies pour gérer les rapports de force dans un couple. Ces attitudes, faut-il le rappeler, sont à proscrire définitivement si vous aspirez à une reconquête amoureuse ou à une harmonie dans votre couple.
Vous êtes maintenant suffisamment armé(e) pour bien gérer les rapports de force dans un couple sans verser dans la rancœur et l’acrimonie. Tentez, dans la mesure du possible, d’appliquer graduellement ces conseils tout en veillant à ne pas bousculer votre moitié.